Fiche Concours

Gendarme affecté en outre-mer ou en opérations extérieures

Fonction Publique d'Etat

Filière Sécurité - Police

Concours Interne

Catégorie C

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Présentation

La gendarmerie outre-mer

Le dispositif de la gendarmerie outre-mer

La gendarmerie départementale est présente dans tous les départements et territoires d'outre-mer ainsi que dans les collectivités territoriales.
L'équivalent du groupement de gendarmerie départementale à l'échelon du département en France métropolitaine et en Corse est le « commandement de la gendarmerie » outre-mer. On trouve ainsi un commandement de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie (et Wallis et Futuna), de Polynésie française, de la Réunion, de Mayotte, de Guyane, de Guadeloupe, de Martinique, et de Saint-Pierre et Miquelon.

Les brigades départementales/territoriales d'outre-mer

L'ensemble de ces commandements de la gendarmerie représente 166 brigades de gendarmerie départementale/territoriale. Les gendarmes y ont les mêmes missions que leurs camarades servant en Île de France ou en Bretagne. Toutefois, les particularismes régionaux et certaines missions spéciales (les gendarmes remplissent des fonctions de syndic et d'huissier en Nouvelle-Calédonie...) font que le service quotidien change radicalement de celui de la métropole. Contrairement aux images d'Épinal sur le service des fonctionnaires outre-mer, le service des gendarmes est très exigeant car ils sont souvent confrontés à un niveau élevé de petite et moyenne délinquance et doivent intervenir dans un contexte social souvent agité.
Les gendarmes servant au sein de ces unités sont le plus souvent des gendarmes départementaux, affectés pour une durée de 3 à 4 ans, qui peut s'étendre dans certains cas et sous certaines conditions. Pour une affectation outre-mer, il faut être gendarme de carrière (sous-officier de carrière titulaire du Certificat d'Aptitude Technique - CAT- environ 3 ans après la sortie d'école de gendarmerie), être volontaire et physiquement apte. Une information est dispensée aux volontaires et à leur famille pour prendre conscience des réalités de l'outre-mer. Les brigades sont souvent situées dans des endroits très isolés et difficiles d'accès, loin des structures et facilités de la vie urbaine en France. Le coût de la vie sur place et l'éloignement sont compensés par une prime donnée en deux fois.

Les unités spécialisées

En plus des brigades départementales/territoriales, les commandements de la gendarmerie comprennent un certain nombre d'unités spécialisées dont les moyens renforcent ou complètent l'action des brigades. On trouve ainsi outre-mer des brigades motorisées (BMO), des pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), des brigades nautiques, des brigades de recherche (BR), des brigades de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ, à Fort de France, Pointe à Pître, Papeete et Saint-Denis de la Réunion), un peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM à Saint-Denis de la Réunion), des brigades de renseignement judiciaire (BDRJ et BRJT) et des sections aériennes de gendarmerie (SAG, équipées d'hélicoptères) qui interviennent selon les mêmes modalités qu'en France métropolitaine. Certaines unités sont particulières à l'outre-mer. Ainsi l'on trouve en Nouvelle-Calédonie un peloton de surveillance et d'intervention à cheval (PSIC) armé par le Régiment de cavalerie de la garde républicaine.

Les unités de maintien de l'ordre : les GPM

Le dispositif de la gendarmerie territoriale est complété par les forces spécialisées dans l'intervention et le maintien de l'ordre, qui sont de deux catégories : les unités permanentes et les unités tournantes.
Les unités permanentes sont les groupes de pelotons mobiles (GPM) basés en Nouvelle-Calédonie (Nouméa), Polynésie Française (Papeete), Martinique (Le Lamentin), Guadeloupe (Pointe à Pître), Guyane (Cayenne) et la Réunion (Saint-Denis). Les GPM sont essentiellement composés de personnels issus de la gendarmerie mobile qui sont en séjour outre-mer pour une durée de 3 ou 4 ans au sein de la gendarmerie territoriale. Chaque GPM est articulé en un peloton d'intervention et un peloton de véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG). Ces pelotons mènent les interventions particulières (arrestations délicates) en renforcement des unités territoriales et des opérations de maintien de l'ordre. Ils sont également parfois amenés à intervenir lors de prises d'otage ou de maîtrise de forcenés en raison des délais d'acheminement sur place du GIGN. Les conditions pour servir outre-mer sont les mêmes que pour les gendarmes issus de la gendarmerie départementale.

Les unités de maintien de l'ordre : les escadrons de gendarmerie mobile

Les unités tournantes sont les escadrons de gendarmerie mobile présents sur un territoire pour une durée de 3 ou 4 mois, dans le cadre d'une rotation permanente. Le dispositif évolue forcément au grès de l'actualité politique et sociale (la Nouvelle-Calédonie passe facilement de 4 à 12 escadrons stationnés), mais le dispositif représente globalement une quinzaine d'escadrons (EGM). La raison d'être de ces escadrons est l'éventualité de troubles à l'ordre public, mais au quotidien et en l'absence de troubles graves, ils servent en renforcement des brigades territoriales qui sont en sous-effectif chronique. La souplesse d'emploi des gendarmes mobiles permet au commandement de la gendarmerie de les déployer rapidement en cas de crise. Le maintien nécessaire d'escadrons de gendarmerie mobile outre-mer fait que les gendarmes de ces unités sont assurés de partir en séjour de 3-4 mois tous les 18 mois environ.

Ambassades et coopération bilatérale

Le service en ambassade

Le commandement de la gendarmerie outre-mer (CGOM) gère également les personnels affectés au sein des ambassades de France. On trouve au sein des ambassades d'une part les personnels de sécurité, d'autre part les personnels servant au sein du réseau des attachés de sécurité intérieure (ASI). Chaque ambassade de France dispose d'un détachement de sécurité composé en moyenne de 3 personnels. Selon les ambassades, ces gardes d'ambassade sont soit des policiers soit des gendarmes, affectés pour une durée de 3 ans. Pour être volontaire au service en ambassade, il faut être gendarme de carrière, avoir d'excellents états de service, posséder des bases d'Anglais et ne pas avoir plus de deux enfants à charge car les séjours se font en famille. Bien que les gardes d'ambassade soient le plus souvent issus de la gendarmerie mobile, tous les personnels de la gendarmerie peuvent postuler. Les personnels servant en ambassade reçoivent une indemnité de résidence à l'étranger. Les ASI et ASI/adjoints sont des officiers supérieurs de la gendarmerie ou des commissaires de police, mais les ASI officiers de gendarmerie sont souvent secondés dans leur travail par un sous-officier supérieur de gendarmerie (adjudant ou adjudant-chef) qui effectue un séjour en ambassade au même titre et dans les mêmes conditions que les gardes d'ambassade.

La coopération bilatérale

La gendarmerie tient des postes à l'étranger dans le cadre de la coopération bilatérale, spécialement en Afrique. Ces postes sont typiquement des postes d'assistance technique au profit de gendarmeries africaines, et sont souvent tenus par des officiers ou des sous-officiers supérieurs de la gendarmerie. La gendarmerie française, avec ses policiers à statut militaire, est également un modèle apprécié dans de nombreux pays d'Europe centrale et orientale qui cherchent à réduire la dimension de leurs forces armées tout en construisant des forces de police obéissant aux standards démocratiques. La gendarmerie envoie ainsi des gendarmes au titre de la coopération technique dans des pays comme la Roumanie. Les séjours dans le cadre de la coopération bilatérale sont généralement de 3 ans, avec famille.

Les opérations extérieures (OPEX)

La gendarmerie est présente dans les OPEX, soit en unités constituées, soit en détachements individuels.

Les OPEX en unité constituée

Les escadrons de gendarmerie mobile interviennent de plus en plus souvent en accompagnement des forces lorsque celles-ci sont confrontées à des enjeux de maintien de l'ordre public. C'est ainsi que des EGM ont été engagés au Kosovo et en Côte d'Ivoire. Quand le besoin s'en fait sentir, la gendarmerie met sur pied des pelotons de gendarmerie de surveillance et d'investigation, à base de gendarmes départementaux et de gendarmes mobiles, comme ce fut le cas en Bosnie et au Kosovo. Enfin, la gendarmerie est toujours représentée au sein des unités de l'armée de terre déployées en OPEX. Comme il n'existe pas de police militaire au sein de l'armée française, les missions judiciaires au sein des forces armées sont assurées par des détachements prévôtaux. Les prévôts sont des gendarmes départementaux, en moyenne 2 ou 3 pour une unité de la taille d'un régiment et servent comme conseillers légaux du chef de corps.

Les OPEX en détachement individuel

Les opportunités de servir à l'étranger en détachement individuel sont très nombreuses, surtout pour les gendarmes qui possèdent une spécialité (transmissions, intervention-maintien de l'ordre etc.). La gendarmerie a mis sur pied un réservoir de spécialistes anglophones qui sont employés pour des missions longues d'au minimum 6 mois dans le cadre des opérations de l'ONU, de l'OTAN ou de l'Union européenne. Les gendarmes qui appartiennent à ce Groupement des opérations extérieures (GOPEX) sont une quarantaine et effectuent 3 ou 4 missions différentes de 6 mois à un an et demi lors de leur affectation. Il faut bien sûr être gendarme de carrière (titulaire du CAT), bien noté et angliciste. Les gendarmes affectés au GOPEX viennent de toutes les subdivisions de la gendarmerie.
Toutefois, de nombreux gendarmes partent en mission extérieure sans appartenir au GOPEX. Chaque année est établie une liste des volontaires agréés pour les opérations extérieures et parmi eux sont désignés des personnels qui vont servir pour des missions de 4 à 6 mois à l'étranger en détachement individuel.

En conclusion, les opportunités de service en dehors du territoire métropolitain et de la Corse sont nombreuses en gendarmerie, du fait du dispositif territorial ordinaire de la gendarmerie dans les départements, territoires et collectivités territoriales d'outre-mer, et de la participation croissante de la gendarmerie aux opérations extérieures. Pour les gendarmes qui désirent servir à l'étranger et exploiter au mieux durant leur carrière les possibilités offertes, il est indispensable de posséder et de développer des connaissances en langue (surtout mais pas exclusivement l'Anglais) qui seront toujours appréciées et recherchées.

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