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Cas pratique : Comment faire un plan ?

février 2024

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Lors de l’épreuve de cas pratique, comment dégager un plan qui sorte des standards ? Quels sont les secrets de ceux qui obtiennent au moins 15/20 grâce à leur plan ? 5 points sur ce point clé de la méthodologie de cette épreuve classique des concours de catégorie A et B. 

Pour avoir une excellente note à l’épreuve de cas pratique …

1. Pourquoi suivre le plan suggéré dans le sujet n’est-il pas suffisant ? 

L’épreuve de cas pratique vise à évaluer vos capacités d’analyse, de diagnostic, d’organisation méthodique des informations nécessaires à la rédaction, d’argumentation, dans un temps limité, d’un document (note) synthétique. Concrètement, il s'agit en 3 ou 4 heures, de rendre, de façon claire et concise, une note informationnelle - 5/6 pages suffisent – avec des propositions soit plutôt générales, issues du dossier, soit plus personnelles mais toujours, pertinentes, stratégiques contenant des axes (leviers, freins), des moyens, voire un calendrier de déploiement, s’il s’agit de faire des propositions opérationnelles.

Au premier abord, cela peut paraître simple dans cette épreuve, car à la lecture du sujet posé, le plan est suggéré. Généralement, le sujet va vous demander de voir deux ou quatre points. Cela peut donc donner l’impression que le correcteur attend de vous que vous remplissiez des cases.

Exemple (sujet de cas pratique - secrétaire administratif de secrétaire administratif et SAENES 2022 – concours externe et interne – catégorie B – FPE) : 

« Vous êtes secrétaire administratif au sein du service de la communication du ministère de la Culture. Votre chef de bureau doit préparer un projet, en vue d’éditer une plaquette présentant le pass Culture aux lycéens de France. Ce dernier vous demande de lui indiquer dans une note les éléments suivants : 

  • Le dispositif actuel du pass Culture ; 
  • Quel est le bilan de l’expérimentation menée avant la généralisation du pass Culture ? ».

Dans ce cas, le plan type serait de faire deux parties avec deux sous parties portant : 

  • dans la première partie (I) sur le cadre légal (les règles de droit applicables aux mineurs, aux majeurs) ; 
  • et dans la deuxième (II) sur le bilan, c’est-à-dire les bonnes pratiques avec des points de vigilance constatés. 

Ce plan type vous permettrait de répondre au sujet et d’avoir la moyenne. Mais en réalité, ce n’est pas si simple. Dans un concours, le jury attend de vous le meilleur. Une bonne copie de cas pratique, permettra de vérifier que vous êtes un futur bon professionnel de la fonction publique. Dès lors, les correcteurs vous demandent un raisonnement stratégique et donc, un plan dynamique. 

2. En quoi, un plan dynamique va vous permettre de convaincre votre correcteur ?

Le plan, dans un cas pratique, doit servir d’armature à votre argumentation. Le destinataire de votre écrit a des besoins ; il doit pouvoir comprendre la logique que vous avez suivie et voir les liens que vous avez faits. Et c’est pour cela qu’un plan dynamique vous permet de convaincre le destinataire de votre copie. 

Il faut donc vous demander si le cas posé vous appelle à faire des propositions ciblées ou un véritable plan d’action global. Par exemple, le cas posé par le sujet peut vous conduire à proposer un plan de communication, c’est-à-dire un livrable très précis ; mais il peut aussi vous être demandé un plan d’action global avec alors des objectifs. Très souvent, il s’agira de mettre en œuvre un dispositif. 

Dans l’hypothèse où des propositions opérationnelles plus personnelles vous sont demandées, vous êtes plus libre dans ce que vous allez apporter comme éléments à votre destinataire. Le sujet vous impose donc de sortir de votre « zone de confort », du sujet classique où le candidat présente un dispositif (ou une réforme), les cas dans lesquels il (ou elle) s’applique. Il oblige à sortir de la règle de la « synthèse » où aucune information sauf celles issues du dossier ne doit être donnée. 

3. Comment construire son argumentation dans l’épreuve de cas pratique ? 

Pour réussir l’épreuve, une des bonnes pratiques est de commencer par les enjeux, c’est-à-dire, l’importance du sujet. Vous allez définir le cadre du sujet (son contexte) avant de poser un « diagnostic », un état des lieux. 

Typiquement, vous allez tout d’abord, définir le sujet, donner des notions, si cela n’a pas été fait en introduction, présenter les enjeux globaux (environnementaux, économiques…), les objectifs-cibles des politiques publiques (ex. volonté affirmée lors de la campagne présidentielle, feuille de route gouvernementale), le contexte réglementaire qui répond à cette situation et, présenter les acteurs qui mettent en œuvre concrètement les dispositions juridiques. 

Puis, vous allez mettre en évidence, les points de vigilance si le dossier les présente : les points sensibles (ex. multiplicité des acteurs), des écueils (ex. des objectifs larges), les difficultés (ex. un planning serré), les freins qui font que la situation n’est pas idéale, les contraintes sociales et financières, mais aussi les bonnes pratiques, des exemples de mise en œuvre des dispositions, d’actions concrètes qui permettent d’avancer vers l’objectif-cible. 

Enfin, vous terminerez par les leviers, c’est-à-dire les moyens d’action concrets à votre disposition pour avancer vers l’objectif. 

Il se peut aussi que le sujet vous demande d’argumenter plus personnellement et de présenter des recommandations (avantages, inconvénients, conditions de réussite). Là encore, il vous faut envisager tous les aspects : juridiques, sociétaux, environnementaux, économiques, financiers, managériaux… y compris les principes déontologiques relatifs au service public (intérêt général) et la maîtrise des notions de planifications. Toutefois, en 3 ou 4 heures, vous n’avez pas beaucoup de temps pour le faire. Aussi, définissez les grandes lignes. Ce que l’on vous demande c’est de voir ce qu’il y a à faire et pas forcément de faire.

4. Comment transformer son argumentation en plan gagnant ? 

Une fois ce travail réalisé, tous ces points (enjeux, état des lieux, cadre juridique, acteurs, leviers / freins / bonnes pratiques) doivent devenir un plan. La structure I A B et II A B est un modèle efficace et à retenir pour l’épreuve de cas pratique. 

Ce qui va transformer votre plan argumenté en plan « gagnant » c’est votre logique. Pour cela, il va être important de « mettre en contexte » le sujet dans votre première partie puis, de proposer une seconde partie qui se veut « opérationnelle ». 

Ensuite, tout va dépendre des informations qui se trouvent dans le dossier. Il est des sujets où il est important, au vu des enjeux s’ils sont nombreux, de les développer en première partie, et d’autres sujets, où les indiquer en introduction suffit. De la même manière, pour l’état des lieux ou le cadre légal. Ces derniers seront peut-être en sous parties. 

Dans la deuxième partie, puisqu’il s’agit d’être plus « opérationnel », vous allez rappeler la cible, les objectifs, éventuellement, décliner ensuite, les sous-objectifs, présenter les acteurs, les points de vigilance (« cadre versus réalité »), les freins concrets, les exemples de mise en œuvre, et les propositions / leviers d’actions. 

Dans le cas de propositions plus personnelles, vous aurez peut-être à rappeler la date cible (ex. avant l’entrée en vigueur d’une nouvelle loi, d’un nouveau décret ou d’une circulaire de droit public) avant de présenter un rétroplanning. Vous aurez surement aussi à indiquer comment est définie la gouvernance, qui décide, qui pilote opérationnellement. Vous pouvez proposer de compléter cette organisation par la mise en place d’une équipe projet. Dans ce cas, vous devez aborder la composition de cette équipe, traiter la question du reporting, des livrables, des compte-rendus et de leurs destinataires…

Par exemple, s’agissant du sujet sur la mise en place du Pass culture au profit des lycéens, le plan « standard » contiendra une présentation du dispositif actuel et de ses bénéficiaires en première partie, et en deuxième partie, le bilan de l’expérimentation (freins, « garde-fous », leviers). Les enjeux, l’état des lieux, les acteurs et les bonnes pratiques ne sont pas visibles. 

Pour faire un plan dynamique, la mise en contexte va être importante dont le cadre du dispositif, avec des solutions opérationnelles (leviers) et les points de vigilance. Cela donnerait donc : 

I – Mise en contexte 

A. Cadre légal (mineurs, majeurs)

B. État des lieux (les jeunes et la culture, démocratisation culturelle, « faire tomber les barrières ») 

II – Solutions (à partir du bilan des expérimentations) 

A. Freins / « gardes fous » 

B. Leviers : Bonnes pratiques / moyens d’actions 

Quel que soit le sujet, vous comprenez donc que tout bon plan contient des étapes obligées, presque mécaniques. Ce qui va faire la différence, c’est votre capacité d’analyse de la situation de travail et d’argumentation, ensuite, des points sensibles, que vous avez mis en évidence dans la première partie de votre note, toujours rédigée à l’aide exclusivement des éléments du dossier. 

5. Quels éléments de forme peuvent vous rapporter plus de points encore ?

Si viser une copie parfaite est impossible, vous pouvez envisager de rendre la meilleure copie. 

Sur la forme, veillez à lier les éléments de mise en contexte (première partie) à vos propositions. La seconde partie ne doit pas arriver comme un cheveu sur la soupe. Une bonne transition entre la première et votre seconde partie vous facilitera le travail.

Pour présenter votre écrit, pensez également à systématiquement, hiérarchiser vos arguments. 

Par exemple, en mettant en avant : 

  • les idées importantes, des mots clés, des principes (d’adaptabilité, de continuité de service public,…) ; ou encore, 
  • en première partie, des points de vigilance, puis, en seconde partie, des moyens concrets d’actions prenant en compte ces points. 

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