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Concours d’attaché : Réussir… de l’écrit à l’oral !

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juin 2018

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Les premières épreuves du concours d’attaché territorial (catégorie A) démarrent au mois de novembre prochain. Vous avez entamé votre préparation mais vous avez encore quelques doutes ? Voici les clés pour devenir un cadre supérieur territorial de qualité qui saura convaincre correcteurs et membres du jury.

Faire preuve de professionnalisme dès le début

Si vous pensez qu’avoir un Bac+5 (en droit public par exemple) suffit pour réussir les concours (interne, externe, 3e voie) d'attaché territorial, vous ne prenez pas la bonne voie. 69% des candidats au concours externe détiennent un diplôme Bac+5 au moins, 30% pour les candidats au concours interne et 49% pour ceux du 3e concours (chiffres CDG 69 – 2016).

Avoir un diplôme d’un niveau supérieur (Bac+3 au minimum) est une chose, cela vous donne le sésame pour concourir, mais être lauréat du concours d’attaché territorial en est une autre. Si vous passez le concours d’attaché territorial, vous devez savoir que les épreuves sont très professionnalisées : épreuve de synthèse avec ou sans propositions pour l’écrit, entretien avec le jury pour l’oral.

Pour réussir, les correcteurs et membres des jurys attendent des candidats capables de démontrer qu'ils sont prêts à prendre et à exercer les responsabilités d’un cadre administratif supérieur. Vous devez donc savoir parler de mode projet, de comité de pilotage, d’évaluation, d’accompagnement au changement, de management transverse…

Dans le contexte actuel, où l’on attend de plus en plus des services publics, être un bon élève devant un jury ne suffira pas. Vous devez avoir la vision de ce qu’est un attaché territorial et de ce qu’on attend de lui, sortir de votre zone de confort et prendre confiance en vous… en passant à l’action. Pour cela, mettez-vous en situation.

Prenez une feuille de papier et écrivez les missions (3 ou 4) correspondant au quotidien de l’attaché territorial. Lisez ou relisez la brochure, faites des recherches si vous n’avez pas tous les éléments, rencontrez si besoin des attachés en poste pour leur poser des questions. Ensuite, posez-vous la question de savoir quel attaché vous êtes (plutôt technique ou gestionnaire, dans le faire ou le faire-faire, communicant ou non…). En fonction de vos réponses, travaillez vos points à améliorer et commencez à mettre en avant les points qui convaincront le jury.  

Intégrer l'esprit du service public

Les jurys affinent leurs critères et deviennent de plus en plus exigeants. Pour 1 poste ouvert, on compte 8 candidats au concours externe présents à l’écrit. Au troisième concours, la sélectivité est même plus forte avec près de 10 candidats pour 1 poste. Mais elle reste la plus élevée au concours interne, avec près de 24 candidats présents pour 1 poste.

La fonction publique cherche à recruter des personnalités ayant la tête bien faite et qui possèdent un certain recul par rapport à leur métier, mais aussi vis-à-vis de la société et de ce qui s’y passe. Il est de moins en moins bien perçu qu’un candidat ne sache pas ce qui se passe, ne serait-ce qu’un peu, en France, en Europe ou dans le monde.

Le contact avec les élus et les acteurs des politiques publiques demande un réel attrait pour la « chose publique », une certaine diplomatie et la capacité à mettre en œuvre, de manière totalement neutre, les politiques décidées par les organes délibérants. Les candidats doivent donc avoir une bonne culture générale.

Une bonne culture générale sans chercher à tout maîtriser

Cela étant, qui dit bonne culture générale, ne veut pas dire bachoter absolument tous les thèmes en rapport avec les collectivités territoriales, connaître les tenants et aboutissants d’une loi ou d’un fait d’actualité. Cela ne vous suffira pas pour obtenir une note de 15/20. Il faut avant tout maîtriser… le sens de ce qui aura été appris. Ainsi, il faut apprendre à se faire confiance. Pour cela, apprenez à réviser « moins » (des ouvrages nombreux, de masses d’articles...) en comprenant plus… d’informations pertinentes. Faire des fiches thématiques est un outil classique mais qui a fait ses preuves.

Savoir être force de propositions

Ayez en tête que les attachés territoriaux sont des managers qui doivent savoir prendre leurs responsabilités, conduire le changement, avoir le sens de l’autorité, de l’organisation et une grande rigueur. Cela se retrouve dès les épreuves écrites… Redoutables. Toutes spécialités confondues, seuls 23,4% des candidats présents au concours externe passent le cap de l’admissibilité, 8,3% s’agissant des candidats du concours interne et 21,5% des candidats du troisième concours (chiffres CDG 69 – 2016).

Ces épreuves demandent non seulement des connaissances législatives et administratives transversales mais aussi des compétences méthodologiques affirmées : sur l'épreuve de composition des attachés territoriaux, près de 13% ont été éliminés (leur note étant inférieure à 5) à la dernière session. Si l’épreuve de la note permet souvent aux candidats d'avoir un résultat plus honorable, la moyenne, s’établit, selon les spécialités, entre 6,90/20 en « Animation » et à peine 8,5/20 en « Administration générale ».

L’épreuve du rapport avec propositions symbolise ce qui est attendu par le jury. Elle réclame une préparation méthodologique (savoir analyser un dossier relativement volumineux et formuler des propositions d’actions dans un temps donné) et un entraînement. Le volet « analyse » de la note ne doit pas être déséquilibré avec le volet « propositions ». Ce dernier constitue un élément essentiel de la commande.

Mais encore faut-il ne pas avoir peur de présenter ses idées. Pour relever le défi, il faut comprendre que « proposer » implique de réfléchir, de créer, d’être imaginatif, de visualiser un plan d’action à exposer et… de s’engager en son nom.

Pour ces raisons, miser sur la quantité d’informations plutôt que sur le bon sens et votre capacité de réflexion, est une mauvaise chose. Une erreur malheureusement fréquente. Oubliez aussi le catalogue d’idées reçues présentées hors contexte, sans mise en perspective, la problématique qui se résume à une simple reformulation du sujet. Les correcteurs reprocheront à votre copie un manque de profondeur et d’argumentation.

A l'inverse, remettre une copie réussissant à démontrer ce que vous feriez de telle ou telle information dans le cadre de l’exercice professionnel (ex. « quels sont les leviers dont dispose une commune pour retrouver des marges de manœuvre financières ? ») et mobilisant vos connaissances pour les mettre au service d’une démonstration (ex. en apportant des cas concrets...) vous rapportera des points.

Laissez votre quotidien professionnel imprégner votre copie et ratissez large. A titre d’illustration, s’agissant des mesures transverses, la FPT est désormais une institution qui souhaite communiquer, qui a compris que la concertation est un vecteur de démocratie participative, mais qui a aussi intégré la dimension capitale du développement durable, la sécurité (des agents, des risques juridiques…), de la formation, du suivi et de l’évaluation (et donc du coût global), etc.

La liste n’est pas exhaustive mais avancer des propositions du style « le fait de raisonner en coût global, amènera l’équipe projet à qualifier le marché public qui sera monté mais… », fera prendre de la valeur ajoutée à votre copie.

« Être » un futur attaché impliqué

Et s'agissant des oraux ? Le jury demande également de plus en plus d’implication de la part des candidats. Si celui-ci se montre souvent détendu, cherchant à mettre à l’aise le candidat, la réalité est que la conversation avec le jury est un entretien de recrutement.

Dans la majorité des cas, les membres des jurys ne sont pas des professeurs mais des agents de la fonction publique qui sont là pour en recruter d’autres. Le candidat doit vouloir décrocher un grade assorti de responsabilités et pas simplement une bonne note. Il doit « être » un attaché dès qu'il voit le jury.

Vous passerez à côté de l’épreuve si vous appréhendez l’exercice comme un oral de Bac ; a contrario, en vous appuyant sur vos forces (expériences professionnelles chargées de sens), sur votre vraie motivation, vous persuaderez davantage.

Arriver bien préparé en solo ou avec le soutien d’un organisme

Pour mettre toutes les chances de votre côté, deux méthodes : soit vous préparez seul grâce aux annales et aux manuels de préparation, soit vous sollicitez le soutien d'un organisme de préparation avec des entraînements à la maison ou une formation / un stage « présentiel(le) » dans un IEP ou un IPAG (Institut de préparation à l'administration générale), par exemple. Les préparations « en présentiel » peuvent ici s'avérer d'une grande aide car elles permettent de découvrir les formats d'épreuves, avec les professeurs, de comprendre les attentes spécifiques du concours, d'être régulier et suivi tout au long de sa préparation.

Dernière ligne droite… pourquoi pas passer un concours blanc ?!

Passer le concours d’attaché territorial, c’est un peu comme courir un marathon. C’est toujours – toujours ! – un (ré)apprentissage de l’humilité. Personne, du débutant au cador des concours, ne peut écrire le scénario des épreuves avec une totale précision. Mille et un imprévus peuvent venir contrarier ou au contraire bonifier la qualité de votre prestation.

Pour limiter l’aléa, dans la dernière ligne droite, s'inscrire à un concours blanc  est un must. La Gazette des communes organise du 24 septembre au 1er octobre prochains, le plus grand concours blanc d’attaché territorial en France. Un moment privilégié pour s'entraîner et se comparer avant l'épreuve écrite.
 

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