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IRA : Un nouveau modèle de formation pour plus de cadres

Students during an exam at school, horizontal

avril 2019

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Les 5 instituts régionaux d'administration (IRA) recrutent, chaque année, environ 750 élèves. A l’horizon 2023, la fonction publique d’État aura besoin d’engager un millier de cadres. Sous l’influence de la transformation de l’action publique, la formation initiale des attachés d’administration (catégorie A - FPE) se transforme, à compter du 1er septembre 2019, pour mieux répondre aux besoins des ministères-recruteurs et aux évolutions de la société.

Mise en place de la réforme de la scolarité (à compter de septembre 2019). Cliquez sur ce lien (page 5 du document).

Quels sont les besoins de l’État ?

Créés dans les années 70, les 5 instituts régionaux d'administration (IRA : situés à Bastia, Lille, Lyon, Metz et Nantes) possèdent le statut d’établissements publics à caractère administratif placés sous la tutelle de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP). Ils assument des missions dans le domaine de la formation continue interministérielle et participent aux activités de coopération internationale, sous diverses formes en accueillant notamment des auditeurs étrangers. Mais, ils sont surtout chargés de la formation initiale des attachés d’administration de l’État, ce corps d'encadrement (administration centrale, administration territoriale de l’État ou administration scolaire et universitaire : ministères, directions régionales ou départementales, collèges et lycées) véritable « colonne vertébrale de l'administration » (source : www.fonction-publique.gouv.fr/score/ecoles-de-formation/ira-et-ena/ira), et les secrétaires des affaires étrangères du Quai d’Orsay.

En tant que cadres, les attachés issus des IRA sont chargés de missions variées : contrôle de gestion, gestion des ressources humaines et des moyens matériels, pilotage de politiques publiques, gestion d’un établissement public, études dans des domaines juridiques, financiers, économiques ou sociaux,...

Dans les cinq années à venir, les DRH des ministères-recruteurs devront couvrir des besoins en recrutement importants et nouveaux : un nombre important de cadres de catégorie A partant à la retraite, et les missions des administrations de l’État évoluant, décentralisation oblige. Les compétences en matière de contrôle, par exemple, sont de plus en plus demandées.

De nouvelles orientations stratégiques pour les IRA

Chaque année, les IRA accueilleront deux promotions d'élèves, pour un total de 820 étudiants (contre une promotion de 730 étudiants aujourd'hui). Deux promotions, donc deux concours d’entrée par an :
-    le premier se déroulera en février-mars pour une entrée en septembre ;
-    le second se déroulera en octobre pour une entrée en mars de l’année suivante.

D'après le Gouvernement, cette réforme : « permet de mettre l'élève plus rapidement au contact de son administration ». Avec l’ancien système, les nouveaux cadres ne pouvaient intégrer les administrations qu’une fois par an, en septembre. En cas de vacance d’un poste en cours d’année, ce dernier reste longtemps vacant ou est occupé par un contractuel. Un peu plus de souplesse était nécessaire.

La réforme des IRA s’inscrit dans la stratégie globale de l’État employeur (cf. Éducation nationale : ESPE, ENA) : réduire la durée des scolarités en école d’application, renforcer la professionnalisation de la formation.

Concrètement, dès septembre 2019, selon le décret paru au Journal officiel du 10 février 2019 (Décret n°2019-86 du 8 février 2019 relatif à la réforme des modalités de recrutement et de formation au sein des IRA), la durée de scolarité passera de douze à six mois. Après l’IRA, les élèves intégreront leur administration de destination pour un stage de six mois dont le coût sera pris en charge par l'administration d'accueil. Une période durant laquelle un accompagnement adapté devra être mis en place et à l’issue de laquelle, ils seront titularisés (ou non). En effet, la décision de titularisation ne sera plus prise par un jury à la sortie de l'institut, mais par les administrations elles-mêmes au vu de la capacité des stagiaires à exercer en situation les fonctions proposées aux attachés d'administration ou aux secrétaires des affaires étrangères.

Exit l’organisation sur un an, faite d’allers-retours entre stages professionnels dans les administrations et période d’enseignement commun dans les IRA (qui mobilisait, au final, les locaux et les personnels des instituts pendant douze mois).

Mais cette réforme permet aussi de « mieux contribuer à l’effort budgétaire que le Gouvernement demande à l’ensemble de ses services » (le coût complet annuel de l’élève d’un IRA était estimé à 60 412 euros en 2016 par l’Assemblée Nationale) et de proposer aux agents une formation un peu plus personnalisée.

Doter les cadres intermédiaires de compétences professionnelles et polyvalentes…

La réforme vise à mieux articuler formation initiale et formation continue en plaçant l'évaluation des compétences au cœur du processus de formation.

  • La première période probatoire aura donc pour objet de transmettre aux élèves un « socle commun » : en mettant à niveau leurs compétences pendant un mois puis pendant cinq mois, leur permettant d’acquérir un socle de connaissances et de compétences adaptées à leur futur environnement professionnel quel que soit le poste qu’ils occuperont par la suite. Au terme de cette 1ère période, un jury évaluera et jugera leurs aptitudes à prendre un poste en tant que stagiaire. Au vu du classement établi par le jury décidant des élèves aptes à poursuivre leur formation de stagiaire, le ministre de la FP arrêtera la liste et pré-affectera les stagiaires.
  • La seconde période probatoire permettra d'accompagner les élèves pendant leur prise de fonction, ceci jusqu'au moment de la titularisation.

…par un processus de formation innovant

Pour atteindre cet objectif (ambitieux), les IRA renouvellent leurs pratiques pédagogiques en s'appuyant davantage sur le numérique, en développant de nouveaux formats (e-learning et formations hybrides) plaçant davantage les élèves en position d'acteurs de leurs parcours de formation (exercices collectifs, mises en situation, jeux de rôle : « serious games »…).

Des parcours de formation qui se veulent plus individualisés également. Ainsi, la première période débutera par une « évaluation des compétences acquises » et par la formalisation d'un contrat de formation.

Enfin, pendant cette même période, un regroupement obligatoire des élèves sera aussi organisé pour permettre un partage d'expériences et une mise en perspective de leur prise de poste au travers de nouveaux apports méthodologiques.

La réforme propose donc une vraie montée en puissance pour les IRA. Ces derniers ont d’ailleurs accompagné ce changement par un renforcement de l’offre de formation continue. Afin de permettre aux agents de développer leurs compétences tout au long de leur vie professionnelle, mais aussi de toujours mieux répondre aux besoins d’employabilité et d’efficacité formulés par les agents et leurs employeurs.

La réforme des concours dans un second temps

Les lauréats du concours commenceront leur formation en institut le 1er septembre 2019 et seront affectés en service dès le 1er mars 2020. Un second concours sera prochainement ouvert pour 410 nouveaux postes. Cette promotion débutera sa formation le 1er mars 2020 et sera affectée en service le 1er septembre 2020.

Les inscriptions au prochain concours se feront en ligne du 4 juin au 4 juillet 2019.

S’agissant des épreuves des concours (externes, internes, 3e voie) des IRA, elles restent inchangées (cf. arrêté du 6 juin 2008 modifié fixant la nature, la durée et le programme des épreuves et la discipline des concours d'entrée aux IRA). Toutefois, des épreuves modifiées entreront en vigueur à compter des épreuves écrites de février 2020.

 

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