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Passer un concours de la fonction publique, pourquoi ?

septembre 2022

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La part des fonctionnaires va diminuant tandis que le nombre d'agents contractuels augmente, et, depuis 2014, le nombre de candidats baisse sur la plupart des concours, quel que soit le versant de la fonction publique. Pourtant, la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019 rappelle le principe mis en place par le Statut général en 1946 : « les emplois permanents sont occupés par des fonctionnaires ». Le concours est donc - toujours - une voie d’avenir. Explications. 

Parce que… Le concours reste la voie « normale » de recrutement

En France, trois grands principes fondent la fonction publique : le principe d'indépendance du fonctionnaire (système dit de la « carrière », où la vie professionnelle de l’agent et sa rémunération évoluent par avancements d'échelon et de grade, et par promotion interne), celui de responsabilité et le principe d'égalité. Ce dernier vient de l'article 6 de la Déclaration des doits de l'homme et du citoyen de 1789 qui dispose que l'on accède aux emplois publics sur la base de l'appréciation « des vertus et des talents ».

Le recrutement des agents des services publics (de l’État, de la territoriale ou de l’hospitalière) se fait donc par concours (externe, interne ou troisième voie) pour juger de manière égalitaire de la capacité des candidats.

Plus précisément le concours :

  • externe est ouvert à tous les candidats justifiant de certains diplômes ou de certaines études ;
  • interne est réservé aux agents ayant accompli une certaine durée de service ;
  • de troisième voie est accessible pour les candidats justifiant d’une expérience professionnelle dans le secteur privé, ou associatif, ou de l’exercice d’un mandat électif local.

Parce que… Réussir un concours a valeur de reconnaissance de votre potentiel par des pairs

Un concours teste les savoir-faire et savoir-être, et les aptitudes à exercer des missions relavant des cadres d’emplois ou corps de la fonction publique en cas de réussite. Ces concours peuvent être organisés « sur titres » (examen des titres et diplômes) ou sur épreuves uniquement, ou encore comporter un mixte des deux.

Les candidats subissent, en premier lieu, une ou plusieurs épreuve(s) dite « d’admissibilité » (le plus souvent écrites : note de synthèse, rapport, dissertation de culture générale, QCM…) puis en second lieu, en cas de réussite des épreuves d’admissibilité, une ou plusieurs épreuves « d’admission », en principe orales (entretien de culture générale et/ou de motivation, épreuves techniques) ou pratiques. Cette phase d’admission peut comporter des épreuves « facultatives » (épreuves de langue, sportives). Ces épreuves sont là pour permettre aux candidats d'obtenir quelques points supplémentaires éventuels en vue de l’admission.

Les recruteurs ont conscience que cela demande aux candidats, de la préparation, de l’énergie et investissement certain. En passant un concours, vous leur apporterez une preuve de motivation supplémentaire.

Parce que… Les besoins de recrutement pérenne dans le secteur public sont forts

Aujourd’hui, 5,7 millions d’agents travaillent au sein de la fonction publique en France métropolitaine et dans les DOM (hors Mayotte). L'emploi public augmente de 0,8 % par an.

La fonction publique subit une tension sur certains métiers (secrétaires de mairie, gestionnaires des ressources humaines, comptables, ingénieurs, travailleurs sociaux et médicosociaux…) mais également, des départs à la retraite des baby-boomers massifs jusqu’en 2030, dans les trois versants.

En pleine transformation, le secteur public cherche dès lors à attirer de nouveaux talents et en particulier les plus jeunes.

Pas moins de 53 000 offres d’emploi sont actuellement publiées sur la place de l’emploi public, la plateforme créée en 2019, regroupant toutes les propositions de poste de la fonction publique.

Parce que… En choisissant d’être fonctionnaire, vous allez pouvoir faire valoriser votre engagement dans la durée

Pour répondre à la demande, le législateur a permis certaines dérogations aux recrutements par concours notamment, pour :

  • occuper certaines fonctions en cas d’absence de corps de fonctionnaires susceptibles d’exercer les fonctions concernées. Ces agents sont engagés par des contrats à durée déterminée (CDD), d'une durée maximale de trois ans, renouvelables, par reconduction expresse. La durée des contrats successifs ne peut excéder six ans. Si ces contrats sont reconduits au-delà, ils ne peuvent l'être que par décision écrite et pour une durée indéterminée (CDI) ;
  • occuper des fonctions correspondant à un besoin saisonnier ou occasionnel ;
  • des personnes en situation de handicap. Ces personnes peuvent être recrutées en qualité d’agent contractuel, puis titularisées.

Au fil des années, il s’est construit un ensemble d’exceptions élargissant le recours à ces agents pour des besoins et sur des emplois très divers, temporaires ou non. Récemment, la loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires en remplaçant le mot « non titulaire » par celui de « contractuel » dans les lois statutaires a fait que le recrutement par contrat n’est plus une anomalie mais un mode d’emploi complémentaire au statut sans le droit à la carrière qui caractérise les fonctionnaires.

Un accroissement qui fait qu’aujourd’hui, près d’un agent sur cinq est contractuel. L’emploi contractuel est d’ailleurs, en constante augmentation (+5 % par an). Une tendance appelée encore à être renforcée par la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique, dont plusieurs dispositions assouplissent le recours aux contrats : ouverture des emplois de direction, création d’un "contrat de projet", élargissement des CDI.

Toutefois, comme le rappelle le rapport de l’IGA sur « L’attractivité de la fonction publique territoriale » paru en janvier 2022, la carrière est encore exclusivement réservée aux titulaires tandis que les contractuels ont droit à l’examen d’une réévaluation tous les trois ans. Une règle qui « n’est plus adaptée : elle dépend des employeurs, elle manque de transparence, souffre d’une approche individuelle et d’appréciations, parfois divergentes, du contrôle de légalité et échappe au dialogue social ».

Parce que… Obtenir un concours peut booster votre carrière

Les catégories hiérarchiques de la fonction publique correspondent pour la catégorie A à des fonctions de conception, de direction et d’encadrement ; pour la catégorie B, celles d’application et de rédaction ; et pour la catégorie C, celles d’exécution. Des fonctions administratives (adjoint administratif, attaché) ou spécifiques (magistrat…), vous pouvez ainsi trouver (presque tous) les métiers existant dans le secteur privé : cuisinier, jardinier, architecte, ingénieur, médecin, webmaster, imprimeur… Chacun s'inscrit dans des filières ; enseignement, administration, technique, santé-social, sécurité, impôts et douanes, recherche ou culture-patrimoine…

Après un même concours, vous allez pouvoir vous réaliser tant les missions, les domaines sont variés : budget, gestion, juridique, etc. De quoi vous renouveler et ne pas être cantonné au seul « service » des espaces verts, des ressources humaines, des finances toute votre vie professionnelle.

Grâce au(x) concours, vous pourrez évoluer, voire carrément changer de métier(s) : infirmière puis cadre de santé et conseiller en organisation ensuite ; adjoint administratif puis secrétaire administrative, espérant être un jour cadre A… ! (Source : témoignages de fonctionnaires extraits du site du ministère de la fonction publique).

Côté management et responsabilités, directeur de la commande publique, directeur général des services… l’encadrement supérieur et dirigeant (catégorie A+) de la fonction publique est diversifié. Ils sont près de 111 000. Côté rémunération, le salaire mensuel brut moyen est de 7 700 euros à l’État, 5 900 € dans la Territoriale et 6 600 € dans la FPH.

Parce que… Devenir fonctionnaire, c’est l’opportunité de découvrir de nouveaux horizons

Vous pourrez décider au cours de votre carrière, de conserver votre emploi tout en l’exerçant dans un autre lieu.

En devenant fonctionnaire dans la Territoriale, par exemple, vous pourrez choisir librement votre poste tant en termes de métier qu’en termes de localisation.

Autre exemple, à l’État (éducation nationale), être professeur dans une école, un collège ou un lycée, en milieu urbain ou rural, dans une classe de l'enseignement spécial ou non, d’une ou plusieurs disciplines, devant un nombre important d'élèves ou non... ne présente pas les mêmes avantages et inconvénients. C’est aussi découvrir des manières d’enseigner différentes. Les différences et les opportunités peuvent être considérables.

En outre, en restant dans la même collectivité/administration, ou en changeant de fonction publique, des outils comme la formation, la mobilité, les avancements, la réussite aux concours ou examens professionnels, les prises de responsabilités complémentaires ou supérieures offrent des coups d’accélérateur intéressants dans des fonctions diversifiées.

Si la grande majorité des lauréats et agents reconnaissent être entrés dans la fonction publique par hasard, aujourd’hui, avec le « très bon travail fait chez les fonctionnaires », les mêmes agents y sont profondément attachés et s'y investissent. Une vocation a posteriori en quelque sorte.

Pour d’autres, la réussite du concours sera un moyen de rejoindre « la famille » des attachés ou des ingénieurs.

Prêt à tenter un concours… Mais après ?

Dans la fonction publique hospitalière, une fois le concours en poche, vous êtes recruté. Dans celle de l’État, vous êtes un stagiaire susceptible d’être titularisé. Dans la Territoriale, vous avez franchi l’étape de présélection. Inscrit sur une liste d’aptitude, vous devez postuler auprès d’un employeur local pour trouver votre poste. Cette liste d’aptitude est valable entre 2 et 4 ans, à l’échelle nationale.

Seul bémol : certains candidats, appelés les « reçus-collés », ne trouvent pas de poste dans une collectivité territoriale. Un phénomène d’une ampleur relative, avec une moyenne de moins de 10 % pour l’ensemble de la Territoriale, mais réel. Aussi, pour limiter encore le nombre des candidats malchanceux, des bourses de l’emploi auprès des centres de gestion (CDG) et un suivi obligatoire jusqu’au recrutement du candidat par le CDG, organisateur du concours sont mis en place.

En conclusion, que vous voyez dans la réussite d’un concours le tremplin pour un premier emploi, la réalisation de soi, un cadre « sécurisant » pour votre vie professionnelle, tenter un concours de la fonction est un véritable challenge. Si lire cet article vous a convaincu, et que vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, pensez « préparation ».

Pour aller plus loin :

Retrouvez toutes les préparations aux concours de la fonction publique de Carrières Publiques.

Bonne chance !

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