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Rédacteur territorial : Comment je me prépare ?

avril 2023

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Les prochaines épreuves du concours de rédacteur (externe, interne, 3e voie) de rédacteur territorial débutent le 19 octobre 2023. Vous avez donc six mois pour arriver fin prêt aux épreuves et figurer au final, sur la liste d’aptitude. 

Pour parcourir ce chemin vers la réussite dans les meilleures conditions, il vous faut vous poser les bonnes questions : Comment savoir si vous possédez les compétences fondamentales recherchées par le jury ? Comment travailler vos points forts et vos (éventuels) points faibles pour évoluer rapidement et prouver lors des épreuves écrites et orales que vous serez un bon rédacteur ? Vous l’avez compris l’important...c’est vous ! Allez, on fait un point sur la question.

Je vérifie que… j’ai les compétences attendues pour devenir un bon rédacteur

Avant de démarrer votre préparation, il faut vérifier que vous avez bien compris ce que le jury attend de vous. Le concours de rédacteur territorial (Catégorie B – filière administrative – Fonction publique territoriale) comporte peu d’épreuves d'admissibilité :

  • En externe, vous aurez à répondre à une série de questions dans le domaine (finances / droit public / action sanitaire et sociale / droit civil) que vous aurez choisi au moment de votre inscription (durée : 3 heures ; coef.1) et à rédiger une note à partir des éléments d'un dossier portant sur des notions générales relatives aux missions, compétences et moyens d'action des collectivités territoriales (durée : 3 heures ; coef.1) ;
  • En interne et en 3e voie, vous vous aurez à rédiger une note à partir des éléments d'un dossier portant également sur le domaine choisi lors de votre inscription.

Vous allez donc devoir restituer des connaissances, mais, et surtout, devoir prouver au jury que vous avez les compétences pour devenir un bon rédacteur territorial.

Pour ce qui est de l’admission, quel que soit le concours de rédacteur (externe, interne, 3e voie), l’épreuve d’entretien avec le jury est un temps d’échange, un dialogue (durée : 20 minutes) permettant, là encore, aux membres d’apprécier vos connaissances sur la fonction publique territoriale, les moyens d’action et le fonctionnement des collectivités territoriales ; mais aussi :

  • quel intérêt (certain) vous portez aux questions d’actualité en lien avec ces domaines (ex. la démarche « zéro artificialisation nette » (ZAN), le plan de relance, les tensions de recrutement, le coût de la vie outre-mer…),
  • votre motivation et à nouveau,
  • votre aptitude à exercer les missions dévolues aux agents du cadre d’emplois de rédacteur.

Pour briller et décrocher de bonnes notes (plus de 12/20) ? Vous devez réagir en professionnel.

Conseil n°1 : Prenez le temps de relire le cadre d’emploi et les notes de cadrage des concours de rédacteur territorial pour comprendre ce qui est attendu.

Je me construis… une méthode personnalisée de révisions

S’agissant des connaissances théoriques, sans programme réglementaire, ni indications précises sur le nombre de questions ou encore la longueur des réponses attendues, vous devez construire votre plan de révisions en reprenant la note de cadrage ou encore le programme des anciennes épreuves des concours de rédacteur. Mettez ce programme au gout du jour en le complétant avec les dernières annales. Appuyez-vous aussi sur les   ouvrages appropriés (ex. droit des collectivités) pour finaliser votre plan de révisions.
Lors des précédentes sessions, les jurys au 3e concours et interne (source : CDG69 2019), ont déploré des confusions, voire des hors-sujet réguliers : « le dialogue social a été compris comme l’action sociale, la délégation de service public confondue avec le transfert de compétences ». Par ailleurs, les questions liées aux ressources humaines semblent avoir été un point faible pour bon nombre de candidats. Et les bases du fonctionnement des collectivités et de la fonction publique territoriale « non maîtrisées ».

Pour vous donner une idée plus précise du niveau attendu, lors de la session 2019, les candidats ayant choisi l’option droit public ont du répondre aux 8 questions suivantes : « Le dialogue social au sein de la fonction publique territoriale ; qu’est-ce qu’une convention de délégation de service public ? ; les compétences de la commune ; les différents actes administratifs des collectivités territoriales ; le marché public et les principes de la commande publique ; le mode d’élection des conseillers communautaires ; la protection fonctionnelle ; le compte personnel de formation ».

Conseil n°2 : Aucune impasse n’est possible. Au risque de tomber sur un sujet non connu et au bout, d’avoir une note éliminatoire. S’il y a un thème où vous êtes mauvais (ou que vous détestez – cela arrive), vous allez devoir le travailler tout de même. Soyez confiant, le plus dur, c’est de s’y mettre.

Aujourd’hui, je prends le temps de faire…un bilan pour savoir si je maitrise les savoirs faire fondamentaux à l’écrit

S’agissant des compétences attendues sur le fond, vous devez posséder trois savoirs fondamentaux : savoir rédiger, travailler en temps limité, savoir dégager l’essentiel.

Pour le vérifier, posez-vous les trois questions suivantes :

1. Est-ce que je saurais rendre une copie rédigée et soignée, sur la forme et sur le fond ?

Les écrits du concours de rédacteur territorial sont là pour tester votre capacité à mobiliser des connaissances de manière précise et synthétique, sans vous perdre dans les détails. Mais au-delà des savoirs, ces épreuves servent aussi à apprécier votre capacité à rendre compte de vos savoirs de manière cohérente et vos qualités rédactionnelles.

Lors de l’épreuve de questions à réponses courtes (QRC), le jury attend des réponses intégralement rédigées. Cela veut dire que la structuration et la maîtrise de la langue (orthographe, vocabulaire…) sont particulièrement importantes sur cette épreuve. Ce n’est pas simple à travailler, donc autant commencer sans attendre : liste de termes, rédaction de dictées - tous les jours s’il le faut - sont absolument nécessaires, si vous n’êtes pas à l’aise sur ces points.

Le respect des règles syntaxiques fait partie de l’évaluation. Les copies dans lesquelles les fautes d’orthographe et de syntaxe sont nombreuses ne peuvent obtenir la moyenne, elles peuvent même se voir attribuer une note éliminatoire. Un système de pénalités s’applique (exemple : copie négligée (soin, calligraphie, présentation) : - 0,5 point ; au-delà de 10 fautes d'orthographe ou de syntaxe : - 1 point).

Les erreurs de vocabulaire témoignent généralement d'un manque de rigueur, mais aussi d'un manque de maîtrise. Vous devez donc veiller à employer la bonne terminologie et à utiliser des mots dont vous maîtrisez parfaitement le sens. Cela demande de l’entrainement.

Songez que le concours est un « galop d’essai » pour votre futur professionnel. Votre supérieur hiérarchique doit pouvoir compter sur vous et vous faire confiance. Il n’est pas là pour corriger à longueur de temps les fautes commises sur les écrits que vous allez avoir à établir.

Enfin, la façon dont les propos seront perçus dépend, bien sûr, de la nature des idées, mais également de la qualité de la forme : présentation de la copie et style inclus. Ce dernier doit être clair et les phrases doivent être courtes. Pour comprendre le niveau attendu, prenez soin de lire les rapports publics ou des notes internes (pour les candidats aux concours interne), ou encore, des bonnes copies. Il est indispensable de respecter ce standard.

Conseil n°3 : Pour faire mieux, si aujourd’hui vous vous sentez en difficulté, habituez vous à faire des résumés des articles que vous lisez. Cela vous entrainera à structurer vos idées.

2. Est-ce que je suis capable de bien gérer le temps imparti par l’épreuve ? 

Pour réussir l’épreuve de note par exemple, il faut notamment savoir lire vite. Si cela n’est pas votre point fort, lisez tous les jours : Le Monde, la gazette des communes… ce qui vous semble le plus utile, mais lisez.

Entrainez-vous aussi à écrire de manière structurée. Il faut tenir compte de la situation posée par le sujet et répondre à une commande. Votre supérieur a besoin d’avoir un point précis sur un sujet / dispositif / etc. qu’il ne maitrise pas, avec des éléments (les vôtres) qui vont l’aider à prendre une décision.

Conseil n°4 : Savoir organiser ses idées n’est pas naturel. Cela suppose d’avoir une méthode.

Une d’entre elles pour rédiger la note ensuite, peut constituer à rédiger au brouillon, un classement de vos connaissances, soit en les reliant avec des flèches, en portant des numéros…
Pensez à établir votre plan de préférence en deux temps, avec deux sous-parties : conditions/effets ; causes/conséquences ; principes/exceptions ; notions/mise en œuvre ; ressemblances/divergences, etc.
Mais attention à l’emploi du brouillon, hormis les deux phrases d’introduction, ne rédigez rien dessus. Il doit uniquement vous servir à jeter vos idées et … point déterminant : à élaborer votre plan. Pour le reste, vous n’avez matériellement pas le temps.

L’épreuve de réponses aux questions permet d’apprécier le niveau de vos connaissances, mais aussi votre facilité à passer d’un sujet à un autre.

Conseil n°5 : Prenez l’habitude de commencer par noter l’heure et, selon le nombre de points attribués aux questions, répartissez le temps de l’épreuve.
En trois heures, ce qui prime, c’est la problématique : au-delà de vos connaissances, le jury teste votre faculté de synthèse. Le correcteur doit en savoir un maximum en un minimum de lignes et de temps.

Enfin, côté rédaction, bien qu’il ne s’agisse pas ici d’une dissertation, les réponses demandent une réflexion personnelle et une argumentation de votre part. Vos réponses doivent être courtes mais construites en suivant une certaine logique. Il est conseillé d’adopter le plan en deux parties, deux sous-parties. Vous devez toujours être formel, clair et précis : une ou deux phrases d’introduction qui posent le problème et, un petit développement (IA/IB – IIA/IIB) qui répond à la question.

3. Est-ce que j’arriverai à dégager l’essentiel du dossier pour aider le destinataire à prendre sa décision ?

Ayez en tête que votre interlocuteur n’a pas de temps à perdre. Votre note vise doit contenir une analyse, un diagnostic, et contenir des informations nécessaires à la prise de décision sur un sujet d’actualité. Pour réussir l’épreuve, vous devez d’une part, être en capacité de repérer les informations essentielles, de les synthétiser de manière à informer un destinataire n’ayant pas connaissance du dossier ; d’autre part, de mobiliser vos connaissances des missions, compétences et moyens d’action d’une administration, des collectivités territoriales, etc.

Pour cela, vous allez devoir vous projeter en tant que futur fonctionnaire. Vous devez être au fait des sujets d’actualité qui occupent les collectivités territoriales. Lire les ouvrages de la Documentation française vous aidera. Ici, c’est à vous d’aller chercher l’information… quotidiennement.

La partie « propositions » va servir au jury à vérifier que vous savez valoriser des informations du dossier, comme par exemple : des expériences éclairantes conduites par différents établissements, administrations, collectivités, mobiliser vos connaissances et donc que vous serez capables une fois en poste, d’exécuter sur le terrain, par exemple, des tâches de gestion administrative, budgétaire et comptable, de rédaction d’actes juridiques… ou encore, d’assurer des fonctions de secrétaire de mairie.

Dès à présent… J’envisage l’épreuve d’admission

Votre objectif est clair : avoir le concours. Autrement dit, l’écrit tout seul ne sert pas à grand chose. Bien se préparer, c’est s’engager à réussir à l’écrit comme à l’oral donc… n’attendez pas d’avoir les résultats de l’écrit pour penser à préparer l’oral.

Conseil n°6 : Pour vous aider à vous évaluer, voici les questions posées lors des dernières sessions aux candidats aux concours : Quelles sont les missions et l’organisation du conseil de la vie sociale ? Quelles sont les actions possibles d’une commune pour revitaliser son centre-ville ? Quel est le rôle des collectivités territoriales dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes ? Comment les communes font face à la fracture numérique ?

Ces questions vous parlent-elles ? Êtes-vous au clair sur ces notions ? Savoir répondre ou non à ces questions, vous donne un indice sur votre préparation.

Si aucun élément ne vous vient, cela veut dire que votre méthode est à reprendre. Les sujets sont toujours d’actualité. Ils peuvent notamment porter sur : la décentralisation, les compétences de la commune, du département, de la région, la place des citoyens dans la vie des collectivités territoriales… la gestion des ressources humaines et le management territorial, le principe de libre administration et les finances des collectivités territoriales, les CT à statut particulier, les procédures formalisées de la commande publique, la compétence économique des intercommunalités, et des sujets « à la mode », comme par exemple : la planification écologique et les collectivités territoriales. 

De plus, les membres de jury des concours de rédacteur territorial sont, comme bon nombre de jurys de concours, des passionnés, des élus... Ils baignent dans la culture territoriale, connaissent les grands enjeux par cœur et les chiffres clés de la Territoriale.

Vous avez donc intérêt à renforcer votre savoir lors de votre préparation pour pouvoir donner des chiffres clés, donner des références pour situer le débat, mettre en avant ce qui fait l’actualité territoriale (ex. le plan de relance, l’expérience usager, l’attractivité des territoires…). 

Conseil n° 7 : Pour cela, informez-vous sur l'attractivité territoriale, appropriez-vous les règles de fonctionnement des collectivités territoriales. La lecture de la presse (ex. La Lettre du cadre territorial, La gazette des communes…) et des sites spécialisés (ex. Localtis, Vie publique, AMF (association des maires de France), Sénat, Assemblée nationale) sont des fondamentaux.

Ces lectures vous donneront également l’occasion de lire une feuille de route, une proposition de loi, des bonnes pratiques, des expérimentations, une évaluation, de comprendre concrètement, ce qu’est un dispositif incitatif ou coercitif, la contractualisation État-collectivités, la participation des citoyens… De quoi avoir pour le jour de l’oral, une « boite à outils » étayée pour répondre aisément aux questions des membres du jury.

Je suis (un peu, beaucoup) perdu … Je veux mettre toutes les chances de mon côté… Je complète ma préparation par une préparation intensive

Six mois avant le début des épreuves, même les meilleurs candidats peuvent connaître une « baisse de régime » et un emploi du temps pesant. Ce n’est pas grave. Pour vous redynamiser, pensez à intégrer des plages de détente pour vous aider à retrouver, le cas échéant, de la motivation.

Conseil n°8 : Si vous voulez avoir de sérieux atouts dans votre manche, vous pouvez également suivre un cours (auprès d’un IPAG ou un CPAG) et même, compléter vos révisions par des travaux corrigés, lors de formations intensives, par exemple.

Préparation Carrières publiques rédacteur : Cliquez ici 

Ces formations (e-learning) se présentent sous forme d’entraînements à la maison, avec des vidéos tutorielles, un suivi rapproché. Elles vous permettront notamment de demander des conseils en direct aux intervenants. 

En conclusion, bien se préparer au concours de rédacteur : c’est se construire un planning de révisions bien défini, rentrer dans la peau du personnage, être professionnel, du travail au jour le jour, mettre en place des habitudes qui ont fait leurs preuves (lecture, dictées…), des entraînements réguliers pour maitriser les savoirs et savoir-faire attendus par le jury et… décrocher des notes excellentes.

Bonne chance !
 

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