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Rentrer aujourd'hui dans la fonction publique : Une réelle opportunité en ces temps de crise !

août 2009

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L'édition 2008-2009 du rapport annuel sur l'état de la fonction publique montre qu'au 31 décembre 2007, 5,268 millions d'agents travaillaient dans les trois fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière) représentant ainsi 21 % de l'emploi total en France.

Si depuis une décennie, l'emploi public est en progression constante (+ 15 % sur la période 1996-2007), les effectifs de la fonction publique d'État ont baissé de 2,4 % en 2007 : moins 61 000 postes, ce qui porte le nombre d’agents de l’État à 2,484 millions. En revanche, la fonction publique hospitalière a vu ses effectifs augmenter de 1,6 % en 2007, soit 17 000 emplois, pour un total de 1,035 million. La plus forte progression est celle de la territoriale (régions, départements, villes…) : + 5,2 % en 2007 (+ 86 000) alors qu’1,75 million de personnes était décompté au 31 décembre 2007.

Dans ce contexte, il apparaît que la fonction publique ouvre des possibilités d’emplois très vastes au sein des services de l’État, dans le monde des collectivités territoriales (communes, départements, régions) et des établissements publics (intercommunalité, services incendie…) ou encore dans le secteur hospitalier. Étudiants en quête d’orientation ou jeunes diplômés à la recherche d’un emploi, le secteur public peut répondre à vos attentes grâce à ses nombreuses compétences.

Une période paradoxalement favorable au recrutement

Avec plus de 5 millions de fonctionnaires dont beaucoup de « baby boomers », la France va voir partir à la retraite, dans les cinq ans à venir, un nombre important de ces agents publics. Même si les politiques tendent à en réduire leur nombre (à l’État dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques - RGPP -), les nécessités de recrutement sont bien réelles, notamment dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière.

Dans ce contexte très particulier, les collectivités territoriales envisagent de recruter. Selon une étude réalisée par le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT)1 , les communautés de communes, les régions et les départements prévoient d’embaucher 34 850 agents en 2009 soit 10 000 de plus qu’en 2008. 18 320 de ces postes (nouveaux et en remplacement) concernent les communes. Les départements et les régions envisagent 9 370 embauches.

Les principaux recrutements se feront en :

  • Ile-de-France (20 %) ;
  • Rhône-Alpes (12 %) ;
  • Provence-Alpes-Côte d’Azur (8,5 %) ;
  • Bretagne (8 %).

La Basse-Normandie prévoit de recruter surtout dans le secteur des affaires scolaires.

Un champ d'investigations multiples

Près de 500 métiers sont recensés, à tous les niveaux et dans des domaines d’activité très divers : sécurité, santé, social, éducation, formation, service technique, systèmes et réseaux d’information et de communication, environnement, urbanisme, administration générale… La fonction publique offre donc une grande diversité pour ceux qui souhaitent la rejoindre et servir l’intérêt général.

Aujourd’hui, les métiers les plus recherchés sont en lien avec l’entretien des bâtiments (agents d’entretien des locaux, ouvriers d’entretien, techniciens du bâtiment…), les métiers du secteur de la propreté et de la collecte des déchets (agents de déchetterie, de collecte, de nettoiement), les métiers de la voirie (agent d’exploitation de la voie publique, technicien voirie), des agents d’entretien des espaces naturels.

Des recrutements sont aussi envisagés dans le domaine des prestations sociales et culturelles. Les collectivités recherchent :

  • des aides à domicile ;
  • des travailleurs sociaux ;
  • des assistants d’éducation ;
  • des conseillers d’action sociale ;
  • des responsables d’établissements.

Les médecins, infirmiers et aides-soignants sont prisés.

La direction des services et les ressources humaines feront l’objet de recrutements. Des postes d’agents de la catégorie C (agents administratifs, chargés d’accueil…) seront à pourvoir, ainsi que des postes d’assistants d’accueil en petite enfance, des éducateurs et des animateurs.

Mais ces probabilités de recrutements pourraient être amoindries au regard, d’une part, de la mise en œuvre des conclusions de la Commission Balladur qui pourrait, à l’automne, amené le gouvernement, via un projet de loi, à revoir le découpage des collectivités territoriales et leurs compétences, et d’autre part, l’éventuelle suppression de la taxe professionnelle envisagée par le président de la République, qui occasionnerait un repli des employeurs publics locaux.

Ainsi, pour faire face à ces départs massifs, les administrations se sont organisées et ont développé des méthodes et des outils de recrutement proches des grandes entreprises du secteur privé. Sites internet, publicité, salons de l’emploi, de l’orientation… sont ainsi plébiscités. En parallèle, les trois fonctions publiques ont établi des répertoires de leurs métiers respectifs précisant ainsi les missions, les savoirs et les savoir-faire requis pour chaque poste. (http://www.fonction-publique.gouv.fr/rubrique219.html)

Une entrée et une évolution dans la fonction publique facilitées par des réformes

Les recrutements à venir vont s'opérer dans un contexte de modernisation de la fonction publique. Les règles vont être simplifiées afin de multiplier la diversité des profils. Des mesures récentes (suppression des limites d'âge, PACTE[2], recrutements sans concours, reconnaissance des acquis et de l'expérience professionnelle) ont déjà été prises en compte pour faire évoluer les modes de recrutement et faciliter la mobilité entre les trois fonctions publiques. Parallèlement, le contenu des concours va mettre davantage en valeur l'approche métier en renforçant la professionnalisation des épreuves. On assiste ainsi à de nombreux « toilettages » en termes d'épreuves. Plus accessibles, elles offrent également des opportunités d'avancement plus plausibles pour les fonctionnaires qui souhaitent évoluer.   

Des postes accessibles majoritairement par la voie du concours

  Si le recrutement dans la fonction publique par contrat est possible, le principal mode d’accès reste le concours (sauf pour le premier grade des corps de catégorie C, recrutement direct). Selon le concours visé, il faut remplir des conditions de diplôme ou de niveau d’étude ainsi que des conditions dites générales (nationalité, droits civiques…). Pour l’essentiel, les conditions d’âge ont été supprimées pour l’accès aux concours de la fonction publique depuis le 1er novembre 2005.

Le diplôme ou le niveau de diplôme requis varient selon la catégorie du concours concerné :

  • concours de catégorie A : diplôme de l’enseignement supérieur (le plus souvent licence et plus rarement un diplôme sanctionnant une formation de cinq années après le baccalauréat) ;
  • concours de catégorie B : baccalauréat, ou pour certains concours précis, diplôme sanctionnant une formation professionnelle après le baccalauréat (ex : diplôme d’État d’infirmier, d’assistant de service social, BTS ou DUT…) ;
  • concours de catégorie C : certains concours sont ouverts sans condition de diplôme. Dans d’autres cas, il faut être titulaire du diplôme national du brevet ou d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou d’un brevet d’études professionnelles (BEP).

Une fois le concours en poche s’en suit une période de formation dite professionnelle correspondant à l’emploi choisi (type prise de poste). Cependant, cette dernière ne peut être déclenchée qu’après le recrutement du candidat par une collectivité (période de mise en stage). A contrario, les lauréats sont inscrits sur liste d’aptitude. Il faut donc avoir à l’esprit que pour valider un concours de la fonction publique, il faut dans un premier temps être recruté par une administration puis dans un second temps valider sa période de mise en stage.

La formation, une des conditions sine qua non de la titularisation

Selon le concours réussi, la formation qui s’en suit sera différente. Elle s’effectue dans divers organismes selon la fonction publique intégrée par le candidat.

  •  Pour la fonction publique d'État :

  1. emplois administratifs : IRA (instituts régionaux d'administration) pendant un an ou l'ENA (pour les plus hautes fonctions) pendant une période de trente mois ;
  2. emplois techniques : grandes écoles (Polytechnique, Ponts et Chaussées, les Mines…) ;
  3. emplois plus spécialisés : l'École des impôts, du trésor, des eaux et forêts, de la magistrature, l'École normale supérieure, les Instituts universitaires de formation des maîtres…
  • Pour la fonction publique territoriale : le CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) forme, au sein de ses délégations régionales, les candidats en un an.

  • Pour la fonction publique hospitalière : les centres hospitaliers effectuent les formations.

Une autre solution : le recrutement par le biais du contrat

  Si vous n’êtes pas lauréat d’un concours qui est le sésame pour rentrer dans la fonction publique (hormis le cas cité plus haut du recrutement direct), vous avez la possibilité d’être recruté sous contrat. En fonction des modalités du poste proposé et du motif de recrutement, l’agent non titulaire se verra régi par des modalités différentes.

Ces agents sont soit des « contractuels », soit des saisonniers, soit des personnes qui assurent le remplacement de titulaires… Ils peuvent aussi occuper des postes de catégorie A pour lesquels la nature des fonctions ou les besoins du service justifient l'emploi d'un non-titulaire (il s'agit souvent de fonctions qui n'existent pas au sein des fonctionnaires).

Pour les « contractuels », les contrats sont d’une durée plus longue (pour les recrutements sur la base de la catégorie B : un an et pour ceux relevant de la catégorie A : trois ans avec renouvellement possible et éventuellement conversion du « CDD » en CDI de droit public). Ces contrats correspondent en général à des postes permanents. Le recrutement de contractuels peut également s’effectuer sur des postes spécifiques (non prévus dans les cadres d’emplois) ou lorsque les candidatures de titulaires se sont avérées infructueuses.

Les autres formes de contrat sont plus courtes et moins « stables ». Elles sont liées à des situations dites temporaires : besoin occasionnel, saisonnier, remplacement maladie, complément de temps partiel… Cependant, la succession de ces contrats est rigoureusement encadrée par la loi.

Même s’il ne renvoie pas au statut de fonctionnaire, le recrutement sous forme de contrat permet dans un premier temps de « mettre un pied » dans la fonction publique pour ensuite passer les concours en vue de pérenniser sa situation. Par le biais du droit à la formation, il est possible de suivre des préparations aux concours et même de les passer par la voie interne (sous certaines conditions) avec des épreuves allégées.

Gabrielle PETIT

[1] L'enquête a été renseignée à partir des données fournies par 2 393 collectivités.  

[2] PACTE : parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, de la fonction publique hospitalière et de la fonction publique d'État permettant d'acquérir une qualification et à l'issue du parcours une titularisation dans la fonction publique.  

Intéressé(e) par la fonction publique ? Comment s’y prendre ? 1) Consulter les répertoires des métiers des trois fonctions publiques et retrouvez ainsi des fiches de postes détaillées http://www.fonction-publique.gouv.fr/rubrique219.html 2) S’informer sur les dates et les épreuves des concours ainsi que sur les démarches à suivre Le calendrier général des recrutements dans la fonction publique et dans les armées, disponible sur le site du ministère de la Fonction publique, publie le détail de tous les concours administratifs. Concernant les collectivités locales, le CNFPT et les différents centres de gestion supervisent l’organisation des différents concours territoriaux. Pour la fonction publique hospitalière, l’organisme en charge des concours est le CNG. 3) Préparer son concours Il existe des préparations spécifiques pour les concours de catégories A et B qui multiplient les chances de réussite. - Les IEP (Instituts d'études politiques) et certaines universités pour tous les concours de catégorie A et celui de l'ENA ; - Les instituts et centres de préparation à l'administration générale (IPAG et CPAG) pour les concours de catégorie A (certains IPAG aux concours de catégorie B) et notamment pour les concours d'entrée dans les instituts régionaux d'administration ; - Les instituts et centres d'études juridiques des universités de droit pour le concours de l'École nationale de la magistrature. Quelques organismes comme le CNED préparent à certains concours par correspondance. Certains organismes privés (et payants) offrent aussi des cours de préparation. Il existe de nombreux autres organismes de formation : le plus simple est de se renseigner auprès d'un centre d'information et d'orientation. Si vous décidez de vous préparer par vos propres moyens, tout un panel d’annales est également disponible dans le commerce. 4) Trouver un poste dans l’administration Plusieurs sites sur internet publient l’ensemble des vacances de postes des trois fonctions publiques. Chaque administration possède en général également son propre site avec une rubrique emploi. La presse magazine spécialisée est également un bon vivier. 5) Vous choisissez d’intégrer la fonction publique comme contractuel Rien ne vous empêche de passer par la suite en parallèle les concours pour pérenniser votre situation. Si vous êtes sur un poste de catégorie A, vous avez également la possibilité de basculer en CDI (sous certaines conditions et après six ans d’ancienneté).

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