Actualité

Action publique : Quoi de neuf en 2025 ?

juin 2025

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Pourquoi s’intéresser à la tendance de l’action publique quand on prépare un concours en 2025 ? Parce qu’en ayant en tête l’actualité des politiques publiques, vous allez pouvoir utiliser les bonnes notions, les bons mots et montrer que vous vous intéressez à la « chose publique », et gagner des points. Concrètement, quelles sont ces actions engagées par les pouvoirs publics pour répondre aux problèmes actuels ? Point sur…

L’action publique, aujourd’hui de quoi parlons-nous ? 

Passer un concours de la fonction publique implique de (dé)montrer que vous êtes informé, que vous vous intéressez aux réflexions des acteurs publics (État, collectivités territoriales et leurs partenaires : opérateurs, associations, etc.). 

Depuis plusieurs années, la France voit se creuser un fossé entre l’action publique et les usagers, ou encore, les habitants et les citoyens. Si au départ, le Gouvernement souhaitait une vaste modernisation pour combler cet écart, les crises sociale (« gilets jaunes »), sanitaire (Covid-19) et économique ont conduit les pouvoirs publics à la définition et à la mise en œuvre des politiques prioritaires du Gouvernement (PPG). D’ici 2027, 150 chantiers sont lancés, axés sur :

  • l’accessibilité numérique et territoriale des services publics ;
  • la rénovation du pilotage ;
  • une transformation profonde de l’action publique et d’une « débureaucratisation » (cf. circulaire du 19 septembre 2022 du Premier ministre « Politiques prioritaires du Gouvernement »). 

Pour revenir à votre préparation, la meilleure façon de démontrer que vous êtes porté par la « chose publique », c’est de savoir trouver, voire utiliser, les bons mots-clés issus des tendances des politiques actuelles, ce quel que soit le sujet. 

Dans ce cadre, particulièrement en matière d’action sociale, vous allez trouver le sigle HUC pour « habitants-usagers-citoyens ». Issu du sociologue suisse Michel Bassand, qui a mis en avant, dès 1996, l’interdépendance de trois figures des personnes concernées « habitants – usagers – citoyens » : les habitants qui tendent à s’approprier l’espace urbain?; les usagers qui se définissent par l’utilisation de services publics?; les citoyens dès lors qu’ils s’impliquent dans la vie sociale et dans la gestion urbaine. Cette innovation sémantique a le mérite de montrer la complexité des systèmes d’appellation et de la catégorisation des personnes (source : cairn, 2018). 

Première tendance : l’accessibilité numérique et territoriale des services publics 

Un des sujets prioritaires porte sur le numérique et l’accès au plus près des HUC des services publics et de l’action publique. Aussi, le Gouvernement a, d’une part, lancé en 2019, « l’observatoire des démarches en ligne » avec pour objectif de numériser les 250 démarches les plus utilisées par les français. La transformation numérique de l’administration et des services publics qui a suivi, a entrainé une évolution profonde de la relation à l’usager. Dans le même temps, les politiques d’inclusion numérique ont tenté d’accompagner ces changements, particulièrement auprès des publics les plus vulnérables.

Aujourd’hui, la numérisation est désormais systématique pour toutes les démarches administratives (à l’exception de quelques démarches particulièrement sensibles nécessitant un niveau de sécurité renforcé encore indisponible - source : gazette des communes). Un chiffre illustre la situation : 45% des 250 démarches les plus utilisées par les Français sont accessibles aux personnes en situation de handicap contre 11% en octobre 2020. 

En 2023, lors de la conférence nationale du handicap (CNH), le Gouvernement a réaffirmé les objectifs et les obligations de la loi du 11 février 2005 en matière d’accessibilité, en associant l’État et les associations de collectivités dans une démarche au niveau local. Concernant le numérique, le Président s’est engagé à rendre 100% des services publics numériques essentiels accessibles d’ici décembre 2025. 

Si vous avez à traiter de ce sujet, il faudra apporter des éléments positifs (autonomie, accès à l’information facilité, …) et négatifs (cyberattaque, exclusion relationnelle, non recours aux droits accentué pour une frange de la population, algorithme et intelligence artificielle (IA)...). Et pour mettre en évidence ces éléments, la lecture des rapports du Défenseur des Droits, qui traitent des problèmes d’inclusion et de fracture numérique est intéressante. 

D’autre part, s’agissant de l’accessibilité territoriale, depuis 2020, les espaces « France services » permettent aux usagers d'accéder à un bouquet de services du quotidien et d’être accompagnés dans ses formalités administratives par « deux conseillers formés, à moins de 30 minutes de leur domicile ». 

Vous pourrez donc avoir à traiter, dans une note de synthèse par exemple, de la question de la proximité, de la couverture du territoire en matière de politiques et plus concrètement, de biens et de services publics. A ce sujet, connaitre la notion de « dernier kilomètre » sera utile. Le « dernier kilomètre » concerne a priori tous les usagers du service public, qu’il s’agisse de personnes physiques (citoyens français, ressortissants étrangers) ou morales (entreprises, associations), et interroge potentiellement toutes les politiques publiques. Il s’agit ici d’étudier la façon dont l’État, les collectivités territoriales et leurs partenaires s’organisent pour assurer la mise en œuvre des politiques publiques sur le terrain. Les formes revêtues peuvent être variées ; les organisations diverses. La notion de « prendre le pouls de l’usager » sera aussi présente. Il s’agit de l’écouter, de prendre l’avis, de faire un diagnostic qui part de l’usager, de ses besoins ; pour ensuite, revenir à la fin sur l’usager, c’est-à-dire également au service public. L’administration a compris qu’elle doit redonner plus de pouvoir aux usagers. C’est dans cet esprit par exemple que certains opérateurs de transport initient des arrêts à la demande. La réflexion qui part de l’usager et le met au cœur de la réflexion du début à la fin. 

Et à travers la question de l’accès aux biens et services publics, sera à examiner la portée et les effets paradoxaux de la dématérialisation des démarches administratives pour les usagers, ainsi que les dispositifs mis en place pour les accompagner, mais également, le coût du dernier kilomètre dans un contexte où les besoins et attentes des usagers évoluent rapidement.

Deuxième tendance : la rénovation du pilotage avec des outils de suivi « territorialisés » et « transparents »

Une deuxième tendance en matière d’action publique est de revoir les outils de mesure permettant d'apprécier l'efficience et la qualité du service public et notamment, de comparer entre différents territoires l'action menée localement. Vous pourrez trouver le terme de « refondation », qui veut dire que le Gouvernement n’est pas simplement là pour moderniser, mais pour travailler sur l’efficience. 

Le Gouvernement souhaite que les Politiques Prioritaires du Gouvernement (PPG) fassent l’objet d’un suivi régulier à haut niveau afin de « veiller à la cohérence des objectifs et des décisions, identifier les obstacles et les leviers et, le cas échéant, provoquer des arbitrages nécessaires ». Au niveau territorial, les préfets sont chargés d’adapter localement les PPG. 

Vous allez trouver sur ces sujets les notions de « feuille de route », de « tableau de bord territorialisé » mais également de « baromètre des résultats de l’action publique » mis en ligne et à la disposition des citoyens.  

Un baromètre est un outil qui présente l'avancée de politiques publiques, déclinés en indicateurs. Il vient ancrer des démarches préexistantes d’enquêtes auprès des usagers. Il peut à la fois, être compris comme un outil de mesure de la satisfaction et de la qualité, un outil de connaissance relatif aux représentations et modes de vie des habitants et un outil de pilotage de l’action publique. 

Là encore, ce qui est notable c’est le fait d’inclure le maximum les citoyens, les utilisateurs (usagers) du service public dans la réflexion. Les acteurs publics s’attachent à prendre en compte la réalité du terrain, donc à être le plus proche possible de la réalité territoriale pour ensuite, atteindre les objectifs attendus par les HUC. 

Autre fait marquant : la transparence sur les résultats des services publics. La plateforme « Services Publics + », accessible en ligne, qui permet de consulter les résultats des services publics à la maille de chaque point de contact avec le public est une bonne illustration de cet engagement de l’État à afficher l’état d’avancement de ses travaux en matière d’action publique. La plateforme devient au fil des mois, un véritable programme d’amélioration continue au niveau de chaque point de contact avec le public. Les agents, les usagers et les élus locaux sont appelés à conduire un diagnostic de la qualité de service et à sélectionner les priorités d’action pour améliorer le service rendu.

Lors des épreuves de notes ou de cas pratiques sur dossier, vous allez trouver des articles contenant des résultats d’enquêtes de terrain, des expérimentations ; s’il s’agit de rédiger une note avec propositions, ce sont des éléments à inclure dans vos propositions, des solutions opérationnelles. 

Troisième tendance : la simplification des démarches 

La troisième tendance, c’est le fait que l’État s’est engagé dans une démarche de simplification administrative. Délais administratifs plus courts, meilleur accueil téléphonique ou au guichet, démarches plus fluides et compréhensibles (réduire la « paperasse »), outils numériques simples et ergonomiques… la simplification administrative a vocation à répondre aux attentes des citoyens, ce qui passe par une simplification des processus de travail des agents publics.

Les ministères ont aussi identifié un certain nombre d’engagements afin de simplifier les démarches administratives et d'améliorer les relations entre usagers et services publics : faire confiance a priori (ex. instauration du « droit à l’erreur » pour l’usager) ; diminuer les contrôles ; …Cette simplification passe notamment par les écrits. Les services ministériels promeuvent un « langage clair » pour contribuer à rendre les services publics plus simples et plus efficaces. La technique du langage clair oblige le rédacteur à changer de posture, à se mettre à la place du lecteur (usager) pour cibler l’information qui lui est nécessaire.

Et simplifier, c’est aussi rendre l’administration « proactive ». Si vous trouvez cette notion, il s’agit pour les services publics d’aller au-devant des démarches des citoyens : en leur rappelant les échéances à venir ou leur indiquant les moyens pour les faire valoir, voire en leur attribuant automatiquement des droits. Le principe « dites-le nous une fois » est également un des moyens pour les administrations d’améliorer l’expérience des usagers, en ne demandant plus les pièces justificatives alors que celles-ci pourraient être transmises directement par d’autres administrations.

Cette démarche reflète également la volonté des acteurs publics de situer l’État non plus simplement comme le « pilote » qui va faire descendre l’action publique vers les citoyens mais un État qui va coordonner l’action, qui va essayer de faire que les acteurs se parlent. On parle à ce sujet d’État « plate-forme ». L’État n’est pas seulement là « pour tout faire », il devient coordinateur sans pour autant se mettre en retrait, il va essayer de stimuler les acteurs déjà pour qu’ils établissent des diagnostics partagés et qu’ils se mettent d’accord sur une action, des objectifs…  

Si vous voyez les termes : « coordination », « réseau », …n’hésitez pas à les mettre en évidence dans votre note. Cela prouvera que vous vous intéressez à cette actualité et aux réflexions des acteurs publics sur la façon de mener au mieux une action publique. Un point important car lorsque vous passez un concours ou un examen professionnel, le jury demande justement d’avoir ce regard, cette analyse sur la façon d’agir dans le domaine public. 

Dernier conseil : Prenez bien soin de relire les articles sur les thèmes pouvant « tomber » en 2025 (Gestion de l'eau et durabilité ; la médiation territoriale ; complémentaire santé et prévoyance dans la fonction publique ; après les jeux, accueillir l'afflux de nouveaux sportifs ; capacité d'action des collectivités et mesures financières imposées ; les maires face au narcotrafic …), et surtout, de suivre l’actualité. 

Pour mieux retenir vos lectures, faites-vous des fiches thématiques et bien sûr, lisez régulièrement la presse spécialisée et nationale.

Et pourquoi pas compléter vos révisions par des travaux corrigés ? 

Gardez à l’esprit que les épreuves sont là pour vous mettre en situation professionnelle ; le traitement des sujets requérant fréquemment, des propositions sur la manière de conduire un projet, alors, pensez à réviser la méthode.

Une préparation, des travaux dirigés ou encore une formation intensive, par exemple, sera pour vous le meilleur moyen d’acquérir non seulement une méthode de rédaction efficace mais également des supports de connaissances à jour. Sous forme d’entraînements, de mises en situation professionnelle, de quizz, de fiches thématiques, notamment, ces préparations spécifiques proposent un suivi rapproché. En bonus, des conseils en direct vous seront prodigués par les intervenants (ex. « A quoi doit servir le brouillon ? Comment rédiger une bonne introduction ?... »).

Bonnes révisions avec Carrières Publiques !

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