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Comment réussir l’épreuve écrite de réponses aux questions aux concours de rédacteur et rédacteur principal ?

juillet 2019

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Les premières épreuves d’admissibilité du concours de rédacteur territorial et rédacteur territorial principal de 2e classe débutent au mois d’octobre 2019. Parmi elles, figure l’épreuve écrite de réponses à une série de questions. Pour rendre la meilleure copie, la méthode à suivre repose sur la réflexion et la rédaction… Explications.

Pourquoi demander au candidat « aspirant » rédacteur de répondre à des questions ?

La réussite à un concours de la fonction publique passe avant tout par la maîtrise individuelle de chaque épreuve. Mais les compétences attendues d’un candidat diffèrent d’une épreuve à une autre.

Quelle que soit la matière et quel que soit le sujet posé, l’épreuve de réponses aux questions des concours de rédacteur territorial (Catégorie B – filière administrative - FPT) et de rédacteur principal de 2ème classe (Catégorie B – filière administrative - FPT) par domaine : finances, droit public ou civil, action sanitaire et sociale, ou, portant sur les missions, compétences et moyens d’action des collectivités territoriales permet d’apprécier les qualités rédactionnelles du candidat, son niveau de connaissances, son intérêt pour les questions d’actualité en lien avec le domaine questionné, sa capacité à rendre compte de ses connaissances de manière cohérente mais aussi sa facilité à passer d’un sujet à un autre.

La différence entre les questions posées aux candidats externes et aux autres, porte sur le domaine. Les externes doivent connaître des notions approfondies de droit public et de finances publiques locales. Tous les candidats doivent connaître les missions, les compétences, les moyens d’action et le fonctionnement des collectivités territoriales mais aussi porter un intérêt aux questions d’actualité en lien avec ces domaines.

Il s’agit donc à la fois d’une épreuve de connaissances, de synthèse et de suivi de l’actualité. Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’une politique publique (ex. de question : « Les collectivités territoriales et le transport public » – session 2017 - rédacteur territorial principal de 2e classe interne et 3e concours), il est essentiel d’en dégager en quelques mots le sens, les objectifs et les effets. Cette épreuve exige, dans certaines matières, comme les finances, de présenter des positions théoriques éventuellement opposées et de dégager, de façon argumentée, sa propre position ou des orientations à suivre (exemple de questions : « Quelles marges de manœuvre pour les collectivités territoriales en matière de tarification des services publics locaux ? » – session 2017 - rédacteur territorial principal de 2e classe externe).

Plus de 7 candidats sur 10 échouant à cette épreuve, l’improvisation n’est pas permise

L’épreuve de réponses aux questions (QCR) dure 3 heures. Souvent jugée difficile par les « aspirants rédacteurs/rédacteurs principaux », elle s’avère déterminante pour passer l’admissibilité. Plus que dans d’autres épreuves, les jurys constatent de grands écarts de niveau.

La préparation doit donc être spécifique et la méthode de travail adaptée aux exigences des correcteurs.

Comment arriver bien préparé ?

Sans programme réglementaire, ni indications précises sur le nombre de questions ou encore la longueur des réponses attendues, les annales ou encore le programme des anciennes épreuves des concours de rédacteur donnent, toutefois, des indications éclairantes. Pour mesurer l’ensemble des connaissances attendues de tous les candidats et garantir un égal traitement, les sujets comportent, par exemple, au maximum dix questions de droit public et de finances publiques. Le nombre de points alloué à chaque question peut varier en fonction de l’importance de la question et du développement de la réponse attendu.

A titre d’illustration, les « questions à réponse courte » portant sur les missions, compétences et moyens d’action des collectivités territoriales (appelées aussi QRC « environnement territorial ») peuvent porter notamment sur : la décentralisation, les compétences de la commune, du département, de la région, les organes délibérants et exécutifs des collectivités territoriales et de leurs établissements, l’intercommunalité et les établissements publics locaux, les ressources et les dépenses des collectivités territoriales, les modes de gestion des services publics locaux, les contrats conclus par les collectivités territoriales, la fonction publique territorial, la gestion des ressources humaines, le dialogue social dans les collectivités territoriales, la place des citoyens dans la vie des collectivités territoriales, l’organisation et la gestion des services… (source : CIG petite couronne – juillet 2018)
Pour ce type d’épreuves, il est indispensable de mettre à jour vos connaissances. Par ailleurs, certaines questions, notamment pour les épreuves de droit (civil ou public) ou de finances, peuvent être particulièrement pointues et porter sur une partie infime du programme. Pour être sûr de ne faire aucune impasse : mettez à jour vos connaissances en étudiant les ouvrages spécialisés (ex : Connaissances des institutions). Pour les questions de réponses à une série de questions  portant sur les missions, compétences et moyens d’action des collectivités territoriales, il est indispensable de suivre l’actualité territoriale via la lecture de la presse spécialisée (ex : La Lettre du cadre territorial, La gazette des communes…), très en amont, tout au long de la période de préparation. Les sujets des épreuves sont, en règle générale, préparés plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l’avance. Un candidat a donc plus de chances d’avoir un sujet qui a fait l’actualité trois mois plus tôt qu’un sujet portant sur l’actualité récente.

Ensuite, il faut apprendre à traiter l’ensemble des questions posées. En effet, faire l’impasse sur une question vaut un zéro. Par ailleurs, cette situation pourrait jouer, de façon plus globale, en défaveur du candidat pour la notation des autres questions, le correcteur partant alors du principe, que celui-ci leur a consacré plus de temps. Dans ce type d’épreuve, il arrive que toutes les questions n’aient pas la même importance. Au candidat d’en prendre connaissance avant de démarrer et d’arrêter une stratégie en toute connaissance de cause, en fonction de trois hypothèses :

  • Un barème est donné pour chaque question : il faut répartir son temps en fonction de ce barème. Par exemple, si la question 1 est notée sur 10 points et les questions 2 et 3 chacune sur 5 points, il faut consacrer environ une heure trente à la première question, et une heure trente aux deux autres, soit quarante-cinq minutes pour chacune.
  • Pas de barème, mais chaque question a un nombre de lignes ou de mots demandé(e)s : il faut alors respecter alors scrupuleusement la consigne. La capacité du candidat à traiter une question dans un espace limité et à synthétiser sa pensée sera jugée autant que le fond de sa réponse.
  • Pas de barème ou même barème pour toutes les questions : il faut consacrer le même temps pour chaque question.

Comment rendre les meilleures réponses aux questions, le jour J ?

Serein et bien préparé, le jour de l’épreuve est arrivé. La bonne réponse est concise, structurée, achevée et pertinente. Le jury est exigeant : la moyenne des candidats atteint difficilement 8/20 en questions de droit et finance et 8,5/20 en questions portant sur l’environnement territorial.
 
Au candidat de bâtir le temps de l’épreuve. Aussi, il doit commencer par noter l’heure puis répartir le temps de l’épreuve. Attention : il est important de garder 5 à 10 minutes pour la relecture.

La méthode à suivre pour répondre aux questions est identique, quelle que soit la matière et quel que soit le sujet posé. Deux étapes sont à suivre : réflexion et rédaction, la seconde étant le résultat de la première.

Après avoir découvert l’ensemble des questions posées, évacué le stress par 2 ou 3 respirations profondes, le candidat peut commencer à réfléchir aux questions. Concrètement, après une nouvelle lecture de la question et de la consigne (ex : le sujet est-il une question de cours ? un sujet de comparaison ? de réflexion ?), il importe, tout d’abord, de cibler le sujet, puis de le rattacher aux connaissances, et ensuite, de traiter le sujet en fonction de la matière avant d’utiliser, sélectionner et trouver des « idées-forces » et des mots-clés parmi ses connaissances. Zapper une de ces étapes intermédiaires entraînerait - de manière certaine - un hors-sujet, une réponse trop courte ou trop longue ou encore une réponse qui ne correspondrait pas aux attentes du correcteur. Donc pas de précipitation.

Vient la seconde étape : la rédaction du devoir. Bien qu’il ne s’agisse pas ici d’une dissertation, les réponses demandent une réflexion personnelle et une argumentation de la part du candidat. En si peu de temps, ce qui prime, c’est la problématique : pour rappel, au-delà des connaissances, le jury teste la faculté de synthèse du candidat. Il importe d’organiser ses idées. Au brouillon, le candidat doit classer ses connaissances en les reliant avec des flèches, en portant des numéros… et établir un plan de préférence en deux temps avec deux sous-parties : conditions / effets ; causes / conséquences ; principes / exceptions ; notions / mise en œuvre ; ressemblances/divergences… Le brouillon doit uniquement servir à jeter ses idées et à élaborer un plan. Pour le reste, le candidat n’a matériellement pas le temps.

Côté rédaction du devoir, les réponses doivent être courtes mais construites en suivant une certaine logique. Sur la forme, le candidat doit tâcher d’être clair et précis :

  • une ou deux phrases d’introduction qui pose le problème, un petit développement (IA/IB – IIA/IIB) qui répond à la question, puis éventuellement, une ou deux phrases de conclusion – non obligatoire en droit – qui fait la synthèse du développement ou ouvre sur une question plus large.

Pour mettre toutes ses chances de côté, illustrer au mieux ses réponses (avec des exemples concrets, des liens avec l’actualité, par exemple) est un « plus ».  

Dernier conseil, sauf indications contraires dans le sujet, le jury attend des réponses intégralement rédigées : faire preuve de qualités rédactionnelles et de structuration est donc particulièrement important sur cette épreuve. Le respect des règles syntaxiques fait partie de l’évaluation. Les dernières notes de cadrage rappellent que : « Les copies dans lesquelles les fautes d’orthographe et de syntaxe sont nombreuses ne peuvent obtenir la moyenne, elles peuvent même se voir attribuer une note éliminatoire. Un système de pénalités s’applique (exemple : copie négligée (soin, calligraphie, présentation) : - 0,5 point ; au-delà de 10 fautes d'orthographe ou de syntaxe : - 1 point) ». Un (bon) candidat averti en vaut deux… A vous de jouer !

Cf. prépa concours Rédacteur
 

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